ASTM G21-96 : Résistance aux moisissures

Certains environnements de travail doivent se conformer à des conditions strictes d'hygiène et de sécurité. C'est le cas par exemple dans les locaux des industries agro-alimentaires. En effet, ce sont des zones constamment exposées à toutes sortes de contaminants (huiles chaudes, acides, sucres, graisses…). Dans le cas où les conditions d'hygiène et de propreté ne sont pas maîtrisées, les bactéries et micro-organismes risquent de proliférer et de provoquer des infections ou des intoxications. Les moisissures peuvent être à l'origine de contamination ou pollutionde l'air ambiant et des produits fabriqués ou manipulés dans les zones industrielles. Le premier facteur impliqué est le composé organique volatil (COV) produit lorsque les moisissures se développent, d'où le dégagement d'odeurs de chanci. Il y a également les spores, qui peuvent être à l'origine d'allergies, d'irritations de muqueuses, d'asthme, d'urticaire ou même de choc anaphylactique.

Dans certaines zones industrielles, le sol peut devenir glissant à cause des dépôts de graisses ou d'huile. Dans ce cas, il faudranon seulement respecter les propriétés antidérapantes appropriées, mais aussi une résistance aux moisissures. En France, la norme concernant cette dernière est la norme ESTM G21-96, qui doit être appliquée afin d'assurer la santé et la sécurité des travailleurs. Elle permet de déterminer la résistance aux moisissures des matériaux à base de polymères synthétiques, comme les tapis antidérapants.

La norme concerne aussi les tapis hygiéniques, tapis antibactériens et antimicrobiens conçus pour créer un milieu sain dans les environnements favorables au développement des moisissures. Les tapis dits « haut de gamme » conformes à la norme sont imperméables aux huiles/graisses et caractérisées par une surface antidérapante. Ces tapis spéciaux permettent de prévenir le développement de champignons et bactéries. Par ailleurs, la norme ESTM G21-96 s'applique aux tapis de laboratoire et se base sur la détermination de l'effet des micro-organismes sur les matériaux constitutifs de ces revêtements. Si la norme ne prétend pas répondre à tous les préoccupations en matière de sécurité, elle contribue à faire appliquer des règles d'hygiène efficaces dans des environnements de travail spécifiques. Chaque utilisateur a pour responsabilité de mettre en œuvre des mesures d'hygiène et de sécurité adaptées et définir les règles à respecter.

Voir les autres normes :

  •  Norme DIN 51130 - Résistance antidérapante
  •  Norme ASTM E648-03 - Flux critique d'énergie rayonnante
  •  Norme 13501 - Résistance au feu
  •  Norme 3302 - Tolérance dimensionnelle
  •  Norme ISO 6356 et EN 1815 - évaluation de la propension à l'accumulation des charges électrostatiques
  •  Norme IEC 61340-4-1 - Résistance électrique
  •  Norme ISO 8295 - Propriété de frottement
  •  Norme ISO 105-B01 - Solidité des teintures à la lumière
  •  Normes sur la dureté, élasticité, abrasion et gravité